C'en est fini de ma lecture, et c'en est fini pour ce personnage.
Le suédois Henning Mankell clôt, avec cette neuvième enquête, la série des "Kurt Wallander".
Série que j'ai découvert sur les conseils d'une sympathique libraire qui m'avait glissé dans les mains :
Les Morts de la Saint-Jean (6ème aventure de l'inspecteur Wallander).
(elle m'avait aussi conseillé la lecture d'un excellent polar d'un auteur sud-africain : Deon Meyer, intitulé Les Soldats de l'aube).
Pour en revenir à mes premiers pas dans l'univers de Henning Mankell, j'ai tout de suite aimé le style, l'écriture de cet auteur Suédois qui me changeaient des polars nord-américains.
L'ambiance, les personnages, les thématiques abordées, le rythme du récit, tout était vraiment différent de ce que j'avais lu jusque là en matière de polar.
Il faut dire, et c'est assez dingue de constater cela, que c'était le premier polar que je lisais où on suivait l'enquête policière pas à pas... Pas d'enquêteur super-héros, pas de femme du défunt qui mène l'enquête mieux que les services de police... j'en passe et des meilleurs...
Mais une équipe menée par l'inspecteur Kurt Wallander, un anti-héros né, avec ses problèmes conjugaux, son diabète naissant, ses doutes concernant son métier, ses interrogations sur le devenir de la société dans laquelle il évolue...
Une équipe donc, qui mène l'enquête à un rythme qui parait crédible à comparé de celui d'autres polars.
Je ne sais plus dans la(es)quelle(s) des aventures de Kurt Wallander, mais on a carrément une grosse ellipse, clairement expliquée par l'absence d'éléments nouveaux pour la résolution de l'enquête.
Comme je l'ai évoqué, chaque enquête est prétexte à une réflexion sur la société suédoise, et au-delà sur nos sociétés d'occidentaux, leur évolution, les dérives, les atrocités...(évidemment, on est dans du polar, pas dans du roman à l'eau de rose!)
J'ai donc tellement aimé que j'ai ensuite lu toutes les aventures de Kurt Wallander, pas forcément dans l'ordre chronologique, car l'ordre des traductions a été un peu aléatoire en France.
Il est vrai que chaque roman traite d'une enquête du début jusqu'à la fin, mais il y a parfois des petits rappels et puis, pour ce qui est des personnages, c'est plus intéressant de découvrir leur évolution en lisant dans l'ordre tous ces romans, dont voici la liste chronologique :
- Meurtriers sans visage, Seuil policiers, 2004.
- Les Chiens de Riga, Seuil policiers, 2003.
- La Lionne blanche, Seuil policiers, 2004.
- l'Homme qui souriait, Seuil policiers, 2005.
- Le Guerrier solitaire, Seuil policiers, 1999.
- La Cinquième femme, Seuil policiers, 2000.
- Les Morts de la Saint-Jean, Seuil policiers, 2001
- La Muraille invisible, Seuil policiers, 2002.
- Avant le gel, Seuil policiers, 2005.
- L'Homme inquiet, Seuil policiers, 2010.
Dans Avant le gel, la fille de Kurt Wallander, Linda, fait ses premiers pas dans la police, elle mène l'enquête, pas toujours en accord avec son père.
Linda tient une grande place dans L'Homme inquiet, où Wallander se lance dans l'enquête sur la disparition des beaux-parents de sa fille. Dans cette ultime enquête, sous-marins, Guerre Froide et espionnage sont à l'honneur.
A noter que s'intercale dans cette série un excellent roman ne mettant pas en scène Wallander, mais un enquêteur nommé Stefan Lindman.
Aucun lien apparent, si ce n'est qu'on retrouve ce même personnage dans Avant le gel, où ils nouent des liens étroits avec Linda.
Bien entendu, la parution française ne suit pas la chronologie des événements.
Le Retour du professeur de danse, dont il est question, est paru en 2006 (Seuil policiers).
A noter ensuite que tous ces romans, hormis le dernier bien entendu, sont parus en version poche.
A noter également que les enquêtes de l'inspecteur Wallander ont été adaptées en série télé (ARTE).
A noter enfin que Mankell n'a pas écrit que des polars, mais je vais arrêter là ce long long message et vous laisser fouiller sur Internet pour en savoir plus!
Bonne lecture!
(remarque : je ne me suis pas bien foulée, tous les liens vous dirigeront vers le site Pol'Art Noir, ce qui n'est pas non plus dramatique, les critiques y étant bien fichues!)
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