mardi 26 juillet 2011

Charlotte Isabel Hansen de Tore Renberg

La littérature du Nord (de l'Europe) a le vent en poupe.
Le salon du livre de Paris mettait d'ailleurs les "lettres nordiques" à l'honneur, cette année.

Parmi ces romans venus du froid, j'ai la sensation d'avoir d'abord entendu parler des polars. Avec des auteurs tels que le Suédois Henning Mankell (dont je vous parle ), l'Islandais Arnaldur Indridason, ou le fameux Stieg Larsson dont la trilogie Millénium a connu un succès retentissant et a été adapté en série télévisée et au cinéma.
Et les autres, évidemment...

Évidemment, la littérature ne se limite pas aux polars, et c'est un roman norvégien que je vais vous présenter aujourd'hui.


Charlotte Isabel Hansen de Tore Renberg, éditions Mercure de France, 2011

Jarle Klepp est un étudiant de 24 ans qui prépare une thèse sur l'onomastique (étude des noms propres) proustienne.

Il reçoit un jour un courrier de la police lui demandant de se soumettre à un test ADN, à la demande d'une certaine Anette Hansen, dont il se souvient à peine.
Cette jeune femme, avec qui il a couché au cours d'une nuit de beuverie adolescente, est la mère d'une petite fille de 7 ans, Charlotte Isabel Hansen.
Le résultat du test arrive, Jarle est le père de la fillette.


Jarle Klepp qui partageait, jusque là, sa vie entre ses recherches, les soirées arrosées et sa magnifique maîtresse, ne souhaite absolument pas endosser le rôle de père. Anette Hansen ne lui laisse cependant pas le choix, et lui confie pendant une semaine la petite Charlotte Isabel.


Et c'est ainsi que "Lotte", qui aime les tartines de Prim, la danse et Lady Di, débarque dans la vie de Jarle. 

C'est une petite fille charmante, pétillante, qui va réussir à "apprivoiser" son papa, et mettre l'entourage de ce dernier dans sa poche.



J'ai passé d'agréables moments à lire ce roman, mais il ne fera pas partie de mes coups de cœur.
La rencontre et la relation naissante de Jarle et de sa fille sont sympathiques. C'est une belle histoire, drôle et touchante.

J'ai moins aimé tous les passages (plutôt nombreux et souvent redondants) où l'on suit les pensées et réflexions de Jarle.
Bon nombre concernent ses études, son point de vue assez élitiste au sujet de ceux qui comme lui, "pensent".
Une thématique qui est loin de m'enthousiasmer!

Cependant, je garde de ce roman une bonne impression générale, et j'ai beaucoup aimé la fin.


A noter : le roman a été adapté au cinéma cette année.

Jeg reiser alene(*), 2011

(*) Je voyage seul


La bande-annonce sous-titrée en anglais en cliquant ci-dessous :







jeudi 21 juillet 2011

Zézette épouse X

Hé hé hé... j'imagine que vous vous attendez à un message évoquant Le père Noël est une ordure... peut-être même que certains ne seront là QUE pour ça... 
Désolée, en fait... pas du tout!!!

Bon, avant d'entrer dans le "vif du sujet", je vous propose de (re-)voir cette fameuse scène!

Le Père Noël est une ordure, de Jean-Marie Poiré, 1982


Mon propos n'est donc pas cinématographique, cependant cette référence n'est pas fortuite.


Je souhaite tout simplement évoquer la question du nom de famille d'une femme mariée, en vous faisant part, bien entendu de mon expérience.


Depuis le jour où j'ai envisagé de me marier avec mon cher et tendre, j'ai toujours dit que je garderai mon nom après le mariage.
Pourquoi??? Tout simplement parce que ce nom fait partie de moi, de ma personnalité, je n'imaginais pas le perdre, me défaire de cette "marque de fabrique", de ce petit bout de mes racines... 
Et puis aussi parce que Madame "cher-et-tendre", c'est ma belle-mère, pas moi (je précise que j'aime beaucoup ma belle-mère, ça n'a rien à voir!).


Bref, j'ai donc choisi de ne pas utiliser le nom de mon époux.
Avant le mariage, j'étais mademoiselle S, je suis devenue madame S.



D'ailleurs, la loi précise clairement que : 
"La femme conserve légalement son nom de jeune fille. Elle doit obligatoirement l'utiliser pour tout acte officiel. 
Toutefois, elle peut gratuitement, si elle le souhaite, faire ajouter le nom de son conjoint sur ses pièces d'identité, cartes, permis et document officiels.
Dans la vie quotidienne, la femme mariée peut utiliser soit son nom, soit celui du conjoint, soit les deux.
L'homme marié peut utiliser son nom ou lui adjoindre celui de sa femme".
Source : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F868.xhtml


Donc, mon choix n'est, en théorie, ni plus ni moins qu'un droit... ce qui n'a pas été (n'est pas!), dans les faits, si simple que ça.


Pour commencer, il y a toutes les réflexions que j'ai pu entendre. En voici un petit échantillon :
- Tu n'as pas le droit.
- Mais ça ne t'embête pas de ne pas avoir le nom de tes enfants?
- Qu'est-ce que vont dire tes beaux-parents? 


J'ai même eu une discussion assez mouvementée avec des proches qui ne comprenaient pas mon choix... 
Question de génération? 

Il faut dire que prendre le nom de son époux est, en France, un usage tellement courant, qu'on en oublie la loi...

Un article intitulé Nom des personnes physiques en droit français (clic) sur Wikipédia nous rappelle qu'au XIXème siècle "lorsqu'une femme se mariait, le nom de son mari se substituait obligatoirement au sien. La femme d'alors, considérée comme incapable, portait le nom de la personne qui avait les droits sur elle : son père ou de son mari".


Le site du Planning familial nous apporte un éclairage historique intéressant sur Le droit des femmes dans la famille (clic).



Nous ne sommes donc plus au XIXème siècle, mais c'est un véritable "combat" de pouvoir utiliser mon nom!!!


- Alors même que je venais de me renseigner à ce sujet à la mairie où je me suis mariée, le premier courrier que j'ai reçu d'elle était adressé à "Madame cher-et-tendre".

- Nous recevions les documents relatifs aux impôts adressés à Monsieur et Madame cher-et-tendre, jusqu'à ce que je vois cette petite indication sur l'avis d'imposition :"Pour les couples mariés : Madame, si vous souhaitez voir figurer votre nom de naissance sur nos courriers, veuillez cocher la case>".
Un comble!!!


- Lorsque nous avons acheté notre appartement, le notaire a dû refaire tous les documents, à ma demande, pour qu'ils indiquent Monsieur cher-et-tendre et Madame S.


- Pour l'anecdote, notre syndic de copro est aussi un peu "perdu" face à ceci, puisqu'il nous adresse les courriers à Monsieur et Madame cher-et-tendre S. Ou, Monsieur cher-et-tendre et Mademoiselle S.


-Etc.

Bref, j'ai l'impression qu'il y a du chemin à faire!!!


Bon, je vais m'arrêter là... hein! Je pense que vous avez compris!


Si d'aventure vous lisez cet article, et mieux, si vous le lisez
JUSQU'AU BOUT (merci!), rien ne vous empêche d'exprimer votre point de vue, en laissant un commentaire!!! (et même si vous n'êtes ni Alesque, ni Puce, ni Gabardine)(euh... Alesque, Puce et Gabardine, vos commentaires sont les bienvenus, comme d'habitude!!!).

mardi 12 juillet 2011

Des grands-mères qui ont la pêche!!!

Aujourd'hui, c'est un article déguisé en hommage que je vous propose. Hommage aux (arrières-)grands-mères qui ont la pêche (la banane, la frite, etc.).

Celle qui m'inspire ce message, c'est la mienne, de grand-mère.
Elle a 93 ans et des brouettes, et même si évidemment, elle fatigue plus vite, si elle répète que "l'année prochaine, on ne sait pas...", elle continue à faire mentir son frère ainé qui, lorsqu'elle est née, avait dit un truc du genre "elle est toute petite, ce n'est pas sûr qu'elle passe l'hiver" (j'espère ne pas avoir trop déformé ses propos...).

Ma grand-mère a donc une forme plutôt enviable pour son âge... Elle mène sa barque (presque) comme elle l'a toujours fait, chez elle (où elle vit avec l'aîné de ses fils).
Bon, OK, cela fait tout de même un certain nombre d'années qu'elle ne se déplace plus à vélo. Est-ce pour cela qu'elle a décidé de tester bon nombre de moyens de transport???

Pour ses 90 ans, nous (ses (arrières-)(petits-)enfants et les "pièces rapportées") lui avons offert un vol en hélicoptère.
Il est venu la chercher dans son pré, près de sa maison. Elle a ensuite pu découvrir sa maison, son village et les environs qu'elle connaissait (presque!) si bien, sous un angle nouveau, vus du ciel!



Il y a quelques jours, après avoir décollé d'un peu plus loin, elle a de nouveau survolé son village dans ce petit appareil :


Cette soif de découverte n'est pas récente, puisqu'il y a quelques années, elle avait innocemment dit qu'elle n'avait jamais pris l'avion, et une autre fois qu'elle n'avait jamais fait de bateau...
Bien entendu, elle a depuis pris un vol en national, et fait une mini-croisière sur une rivière de la région. 

On m'a récemment suggéré que pour ses 95 ans, nous pourrions lui offrir un vol en fusée... Belle idée, n'est-ce pas !?! 
Par contre, puisque personne n'est millionnaire dans la famille, les dons seront les bienvenus!!! Pour cela, n'hésitez pas à me contacter! 


Bon, je ne vais pas vous raconter toute la vie de ma Mémée (même s'il y en aurait, des choses à dire!!!)... aussi, je vous propose de découvrir Mamika.
Mamika, c'est Frederika, la grand-mère de Sacha Goldberger, un photographe qui "a été élevé dans une famille décalée où l'on ne faisait rien comme tout le monde" (ce n'est pas moi qui le dit, c'est écrit , sur le site ModePass).


Décalé, le mot semble faible lorsqu'on voit la série de photos de sa grand-mère !
Un aperçu avec la couverture du livre de Sacha Goldberger :


Mamika, grande petite grand-mère, de Sacha Goldberger. Balland, 2010
Présentation de l'éditeur:
(...) Ce livre de photos, c'est avant tout une grande histoire d'amour entre une grand-mère un peu comédienne et son petit-fils photographe. En décembre 2006, pour sortir sa grand-mère de la solitude et de la dépression, Sacha décide de réaliser une série de portraits d'elle. Pas très enthousiaste au premier abord, Frederika se prend vite au jeu. Personnage plein d'humour et de dérision, elle se laisse mettre en scène, pose et propose. Ces photos lui ont rendu une fierté, une utilité et une joie de vivre qu'elle avait perdues depuis des années.
Trash et rebelle, le personnage de Mamika est celui de la grand-mère idéale, gentiment déjantée (...)"


Je vous invite à découvrir ces sympathiques photos sur le site de Sacha Goldberger (c'est par ici, cliquez sur "Mamika"), ou en feuilletant, empruntant, achetant, volant le livre.


Pour conclure (chose que je fais très mal!), je vais faire un petit clin d'oeil à Madame C., une "jeune" centenaire que je rencontre une fois par mois dans le cadre de mon travail.
Elle habite dans une résidence de personnes âgées où nous emmenons des livres, faisons des lectures, discutons...
Madame C. est-elle grand-mère? je ne le sais pas, en revanche, je peux vous dire qu'elle aussi, elle a la pêche! Elle voit, entend, marche, lit... et surtout, elle manie avec malice l'humour et la dérision. Pour son plus grand plaisir, et le nôtre par la même occasion!!!






lundi 4 juillet 2011

De la musique pour les Mamans dépassées

Aujourd'hui, une petite note spéciale Mamans dépassées, comme moi...

Depuis plusieurs jours, ma grande louloutte chante sans arrêt : "j'aimerais trop qu'elle m'aime Mademoiselle Valérie, j'aimerais trop qu'elle m'aime, mais elle, elle ne veut pas..."

Jamais entendu...

Si ça avait été la première fois, ça ne m'aurait pas dérangé... mais avant ça, il y avait eu :
"Chérie coco faut pas bla-aguer"... que même mon petit bout de 2 ans reprend à tue-tête.

Et l'année passée, mes 2 filles se déhanchaient en chantant "Waka Waka", que je connaissais de nom, mais que je n'avais jamais entendu.

Il faut dire que lorsque je travaille, le samedi, ma grande regarde les clips avec son Papa (qui n'est pas dépassé, lui!)...
(et moi, je fais quoi, le mercredi après-midi, lorsqu'il travaille???... lessive, ménage, cuisine, papiers... sieste, Internet, lecture... ok! je sais ce qu'il me reste à faire!!!)


Donc, si toi aussi tu es une Maman (ou un Papa!) dépassée (comment ça, je suis la seule???), aujourd'hui, voici un petit cours de rattrapage, en musique et en vidéo!!!



J'aimerais trop, Keen'V


Chérie Coco, Magic system

Waka Waka (This Time for Africa), Shakira


Bon, pour le moment, je suis à jour... jusqu'à quand???